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L’OIT étudie la protection sociale chez L’Oréal

Le journal des RH | Protection sociale | publié le : 04.11.2016 | Séverine Charon

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L’OIT étudie la protection sociale chez L’Oréal

Crédit photo Séverine Charon

Les 67 filiales viennent de déployer un socle de droits minimaux définis au niveau du groupe.

Dans le cadre d’une étude sur la contribution des grandes entreprises à l’élargissement de la protection sociale dans le monde, l’Organisation internationale du travail (OIT) a décidé cet été de tirer les enseignements du programme L’Oréal Share & Care déployé en 2014 et 2015 au sein du groupe. L’OIT étudie précisément 10 des 67 pays où le groupe est présent. Annoncé en 2012, ce programme a donné lieu en 2013 à des concertations entre la direction du groupe, les responsables pays et les DRH nationaux pour définir un socle de droits sociaux qui serait garanti à tous les salariés.

Quatre thèmes ont été retenus : la protection sociale, la santé, la parentalité et la qualité de vie au travail. Pour chacun, un minimum a été défini, tel le versement de 24 mois de salaire en cas de décès ou d’invalidité permanente, le remboursement de 75 % des frais médicaux pour les risques majeurs et l’octroi d’un congé maternité de quatorze semaines minimum, rémunéré à 100 %…

Freins culturels

En 2014, chaque pays a dû mettre en place ces droits, mais aussi définir des initiatives à mener localement, à l’horizon 2015. « Le programme a été déployé dans toutes nos filiales en deux ans, en dépit de la diversité des pays et de la grande hétérogénéité des législations. Cela montre qu’il n’y a pas d’obstacle légal insurmontable. Les freins sont plutôt d’ordre culturel, d’où l’importance d’élaborer ce type de projet dès l’origine sur un mode collaboratif », souligne Françoise Schoenberger, directrice des relations sociales de L’Oréal France. Des audits ont ensuite été menés pour vérifier que toutes les filiales répondaient aux standards définis.

Vers la mi-2017, l’OIT devrait dévoiler ses conclusions sur l’effet de la mise en place de ce socle sur le bien-être et la santé des salariés. Au sein de L’Oréal, membre fondateur du Global Business Network for Social Protection Floors, le projet évolue. Il vise désormais à recenser les initiatives locales pour envisager leur transposition dans d’autres pays, ou leur transformation en standard groupe. « Nous travaillons à la fixation de nouveaux cadres pour les pays pour la période 2017-2020 », précise-t-on chez L’Oréal.

Auteur

  • Séverine Charon