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“Les universités d’entreprise sont des vecteurs de transformation”

Le journal des RH | Formation | publié le : 04.10.2016 | M. J.

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“Les universités d’entreprise sont des vecteurs de transformation”

Crédit photo M. J.

Dans votre Livre blanc sur les universités d’entreprise, vous dites que « l’apprenance prend le pas sur la formation ». Qu’entendez-vous par là ?

Face à la transformation de l’économie, des métiers et du monde du travail, il convient de s’interroger sur la façon d’apprendre en continu. C’est cela que je nomme l’« apprenance ». Nous sommes en plein changement culturel. Les individus doivent être désormais proactifs en matière de formation.

En quoi les universités d’entreprise peuvent-elles être une réponse à cette évolution ?

Dans ce monde en mouvement, les universités d’entreprise n’ont plus pour simple rôle de former une partie des salariés. Elles doivent fertiliser leur écosystème et être des vecteurs des projets de transformation. Je prendrai l’exemple de Carglass qui a développé, via son université, un certificat de qualification professionnelle pour la pose de pare-brise. Cette action permet une progression des compétences des ouvriers, une meilleure employabilité, mais aussi, par exemple, une baisse du turnover. En créant pour la filière une nouvelle attractivité, l’université a un rôle fertilisant.

Quelles bonnes pratiques avez-vous identifiées ?

Celles adoptées par Air liquide autour du digital, par exemple. Son université a mis en place une approche combinant différents outils : vidéos, évaluations et simulations en ligne, e-learning, présentiel, applications mobiles, classes virtuelles, codéveloppement, communautés de pratiques. Cette combinaison de dispositifs augmente l’impact des formations. Cette université se positionne ainsi comme un centre d’innovation et un vecteur du changement.

À quels défis sont confrontées les universités d’entreprise aujourd’hui ?

Le premier est celui de la démocratisation de l’accès au savoir. Traditionnellement réservées aux managers et hauts potentiels, les universités d’entreprise ont compris que le capital humain est source de performance. À l’image de celle de Safran, qui a mis en place récemment des parcours d’accompagnement à destination des opérateurs, très impactés par le digital, pour les aider à se projeter sur de nouveaux métiers.

Qu’en est-il de l’enjeu économique ?

Il faut assurer la pérennité des universités d’entreprise dans un contexte de maîtrise des coûts. Le principal défi consiste à savoir valoriser l’investissement dans le capital humain, par essence immatériel, en mesurant le retour sur investissement. Renault mesure l’impact de la formation à l’aune de la satisfaction client. Chez BPI group, nous préconisons de lier performance économique et mesure de l’employabilité.

Auteur

  • M. J.