Chaque mois, une personnalité nous confie sa relation au travail en sept mots-clés.
Homme de dialogue, ce patron du BTP a piloté de nombreuses négociations sociales pour le compte du Medef sous l’ère Parisot.
Je suis un lève-tôt, j’apprécie cette disponibilité du matin, quand on n’est pas emporté par le flot de la journée. On réfléchit vite et mieux. C’est toujours plus simple de se lever quand on fait quelque chose qui plaît. Et la vie m’a plutôt gâté de ce côté-là.
J’étais un élève plutôt travailleur, très attiré par les sciences, les maths, les technologies, plus que par la littérature. Un jour, je suis arrivé avec la première calculatrice Canon. J’étais le seul à en avoir une, une vraie fierté !
« Les emmerdes, ça vole en escadrille », disait Jacques Chirac. Mon pire souvenir ? Ce jour où, alors que je travaillais dans les travaux publics, rien n’allait : pas de livraison, une maison qui se fend en deux à cause de barils d’azote liquide décongelés…
Je ne supporte pas la mauvaise foi, le manque de sincérité. On peut ne pas être d’accord, mais faire de l’obstruction systématique ne mène à rien, c’est une forme de manipulation.
J’aurais bien aimé être pilote de Formule 1. J’ai fait de la compétition de karting et les sensations liées à la vitesse sont assez grisantes.
Plus jeune, quand j’étais stressé, je faisais du sport. Aujourd’hui, j’ai besoin d’être dans l’action pour résister. « La France te regarde », me disait-on quand je négociais l’accord sur la sécurisation de l’emploi. Il faut être soi-même et ne pas jouer un rôle.
Mes parents m’ont donné le goût d’entreprendre. Immigré italien, mon père a travaillé dès l’âge de 11 ans et demi, il était le meilleure élève du département mais n’avait pas assez d’argent pour continuer. Il a créé sa société de BTP et a contribué à apporter l’eau dans les fermes françaises. C’était un vecteur de modernité.