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Décodages

François Fillon, le libéral réformateur

Décodages | publié le : 04.10.2016 |

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François Fillon, le libéral réformateur

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Dialogue social

François Fillon compte relever les seuils sociaux (de 10 à 50 salariés et de 50 à 100). Mais aussi laisser les entreprises libres de fixer l’architecture des instances de représentation. En cas de blocage du dialogue social, il instaure le référendum d’entreprise. L’ancien Premier ministre souhaite aussi limiter à 50 % du temps de travail l’exercice d’un mandat syndical. En contrepartie, il propose de valoriser l’expérience militante.

Emploi

Le candidat veut supprimer les emplois aidés, jugés inefficaces, et redistribuer leur enveloppe sous forme d’exonérations de charges pour doper l’apprentissage. Afin de favoriser les embauches, il propose un contrat de travail avec modalités de rupture prédéfinies et instaure le licenciement économique pour réorganisation. Dans son viseur également le contrôle de l’Unedic, avec dégressivité des allocations, taux de remplacement limité à 75 %, perte des allocations en cas de refus de deux offres, formation obligatoire pour les chômeurs de moyenne et longue durée…

Temps de travail

Le Code du travail sera ramené à 150 pages centrées sur les principes fondamentaux et le reste renvoyé à la négociation d’entreprise. Notamment le temps de travail – c’est la fin des 35 heures. La loi fixera juste la durée maximale hebdomadaire (48 heures) et, pour les TPE, il faudra un accord de branche. François Fillon espère aussi gagner un jour de travail annuel en rendant ouvré un jour férié.

Formation

L’ancien ministre du Travail plaide pour que les régions pilotent l’enseignement professionnel. Les entreprises ayant au moins 4 % d’apprentis pourront, elles, bâtir leur propre programme. L’ensemble des aides à l’apprentissage sera unifié dans un crédit d’impôt de soutien au développement de l’alternance.

L’avis des experts

André Zylberberg

« Les évaluations montrent qu’en moyenne les emplois aidés dans le secteur non marchand ne sont pas des tremplins vers une réinsertion durable. Ils peuvent même avoir des effets stigmatisants. En revanche, leur efficacité est avérée dans le secteur marchand avec un retour vers l’emploi régulier. Or la France finance massivement des emplois aidés dans le secteur non marchand et peu dans le secteur marchand. Il faut donc rapidement inverser la tendance. La suppression de tous les emplois aidés ne permet pas de séparer le bon grain de l’ivraie. »