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Neovia recrute avec ses dirigeants

Le journal des RH | Management | publié le : 03.09.2016 | Éric Béal

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Neovia recrute avec ses dirigeants

Crédit photo Éric Béal

En pleine expansion internationale, Neovia implique son comité de direction dans sa stratégie de recrutement.

Spécialiste de nutrition et de santé animales, Neovia (nouvelle identité d’InVivo NSA depuis juillet) est une filiale du groupe InVivo, lui-même détenu par des coopératives agricoles. Malgré son 1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires, sa présence dans 28 pays et ses 7 700 collaborateurs dont 1 400 en France, sa renommée auprès des jeunes diplômés a du mal à dépasser les frontières du Morbihan, où est installé son siège social. Pour rehausser sa notoriété et nourrir ses ambitions de développement à l’étranger, Neovia a imaginé un dispositif innovant. « Face aux groupes du CAC 40, nous avons un net déficit d’attractivité. Pour attirer les jeunes ingénieurs agronomes, les commerciaux et les spécialistes de marketing ou de la supply chain dont nous avons besoin, nous avons proposé aux jeunes diplômés de se présenter devant des membres de notre comité de direction », expose Olga Sieber, head of corporate recruitment team and school relations.

Vivier de talents

Après une campagne dans la presse, quelque 14 000 personnes ont visité le site Internet dédié à l’opération ; et 800 CV y ont été déposés. Après sélection, 200 d’entre elles ont participé à des entretiens collectifs portant sur quatre profils de candidats, face à un responsable RH et quatre dirigeants. « En repensant l’expérience du recrutement, nous voulions apporter plus de modernité et d’engagement managérial pour dynamiser notre image de marque employeur et attirer de nouveaux talents », précise Laurent Haguenauer, le DRH.

Outre le prix Or décroché lors du Grand Prix de la créativité RH 2016, cette stratégie originale a permis le recrutement direct de 15 managers et la constitution d’un vivier de talents qualifiés et à haut potentiel. « Une fois dans l’entreprise, les recrues ne sont pas oubliées. Nous leur proposons un rendez-vous tous les trois mois pour faire le point, car les jeunes sont friands de feed-back réguliers. Et nous leur confions dès que possible des responsabilités dans des projets réels », poursuit Olga Sieber.

La méthode est appréciée sans enthousiasme excessif par les syndicalistes. Qui, eux, préfèrent parler des salaires. « Les revalorisations tournent autour de 0,4 % ces dernières années. Les cadres en sont exclus. Pour eux, seuls comptent les résultats individuels », grince Yves Baron (CGT). Une politique qui n’a pas l’air de refroidir les nouveaux arrivants.

Auteur

  • Éric Béal