Syndicaliste chez Rio Tinto (ex-Pechiney), cet ingénieur a succédé, en juin, à Carole Couvert à la tête de la centrale des cadres.

J’aurais adoré être enseignant. J’aime le contact avec le public, animer des réunions, harmoniser les points de vue, captiver un auditoire. C’est d’ailleurs ce qui me plaît dans mes fonctions syndicales.

Une belle matinée d’été ou de fin de printemps, quand on prend le petit déjeuner sur la terrasse, voilà mes plus beaux moments de vie. C’est une forme de quiétude, hors du temps. Comme dans le train. Un espace de liberté sans contraintes.

L’école, c’était mon monde à moi. J’étais un élève un peu standard, apprécié des profs car plutôt participatif. J’aimais apprendre de nouvelles choses.

Face à la pression, je considère que rien n’est grave ni urgent et je mets les choses à distance. J’habite en montagne : marcher libère la pensée.

Je ne supporte pas les gens qui donnent du travail par écrit. Ils vous envoient un mail de deux lignes pour réclamer un tableau que vous allez mettre deux jours à remplir. Sans que cela ait été arbitré et sans en connaître l’utilité. C’est la commande par caprice !

Mes parents étaient enseignants en géologie. Petit, j’ai accompagné mon père, qui faisait sa thèse, sur le littoral normand pour porter ses sacs de sable. J’ai fait une école de géologie et un doctorat en physique. Mon directeur de thèse m’a proposé de rentrer au CNRS, mais moi je voulais travailler dans une grosse usine ; c’est un monde qui me fascinait.

Ma carrière syndicale se juxtapose à ma carrière professionnelle chez Pechiney. J’ai toujours considéré mon rôle de délégué syndical comme positif. Ce qui n’a pas toujours été l’avis de mes supérieurs hiérarchiques. Être envahi d’ondes négatives est destructeur.