Pour atteindre 3 millions de places d’apprentis d’ici à 2020, les employeurs britanniques seront bientôt mis à contribution. Dès avril 2017, une nouvelle taxe d’apprentissage entrera en vigueur, a confirmé le gouvernement le 12 août. Les entreprises devront verser 0,5 % de leur masse salariale chaque année si celle-ci excède les 3 millions de livres.

À terme, le gouvernement table sur 3 milliards de livres de recettes par an, qui serviront à couvrir 90 %, voire 100 %, des coûts de formation des apprentis. Un budget record pour sortir l’apprentissage de sa stagnation au Royaume-Uni : en 2014, près de 500 000 entrées ont été enregistrées. Des chiffres meilleurs que l’année précédente mais qui ne dépassent toujours pas le pic atteint en 2011.

Si ces mesures sont bien accueillies par les petits employeurs, les entreprises concernées par la taxe font la grimace. Selon les estimations officielles, 2 % des sociétés devraient être mises à contribution. Outre le poids de la taxe, la confédération des employeurs britanniques regrette que les formations ou cursus se déroulant exclusivement dans l’entreprise soient exclus de toute aide financière. Elle aurait surtout souhaité voir le coût du travail des apprentis allégé.

Pour espérer récupérer leur taxe sous forme d’aide financière, les plus gros employeurs ne devront pas chômer : ils ont dix-huit mois pour créer des places d’apprentis une fois leur contribution versée. Sinon, celle-ci ira au pot commun.