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Non, le numérique ne détruit pas l’emploi

Actu | Repères | publié le : 03.09.2016 | Alain Roux

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Crédit photo Alain Roux

Il y aura toujours du travail dans le futur, malgré la concurrence des machines. La note de France Stratégie sur « l’effet de l’automatisation sur l’emploi » de juillet 2016 insiste sur la supériorité des humains en matière d’interactions sociales, d’adaptabilité, de flexibilité ou de capacité à résoudre des problèmes. Elle conteste les chiffres du cabinet Roland Berger qui prédisait en 2014 la destruction de millions d’emplois d’ici à 2025, avec l’arrivée de logiciels intelligents capables d’écrire des articles sur le sport ou d’établir des diagnostics médicaux. Au contraire, 730 000 emplois ont même été créés en France entre 2005 et 2013, issus « de l’émergence de nouvelles technologies, de nouveaux modes d’organisation du travail ou de consommation, ou encore du recentrage de nombreuses activités sur les métiers et tâches les plus difficilement automatisables ».

Les machines seraient en fait cantonnées aux travaux répétitifs. « La révolution numérique détruit certains emplois, mais surtout elle transforme les métiers », comme dans le secteur bancaire. Le nombre d’emplois peu automatisables « a augmenté de 33 % en quinze ans, passant de 6,9 millions en 1998 à 9,1 millions en 2013 », tous secteurs confondus. Les effets du progrès technique sur l’avenir restent aussi incertains. Même si une technologie est disponible, elle n’est pas forcément mise en place. Le nombre de caissiers dans la grande distribution, par exemple, n’a baissé que de 10 % en dix ans, malgré l’arrivée des caisses automatiques. Par ailleurs, la France est deux fois moins robotisée que l’Allemagne – une fois annulé l’effet de structure de l’économie – car elle n’a pas poussé aussi loin l’automatisation dans l’industrie.

Auteur

  • Alain Roux