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Ces écoles du Web qui misent sur la pratique

Le journal des RH | Formation | publié le : 03.05.2016 | Chloé Joudrier

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Ces écoles du Web qui misent sur la pratique

Crédit photo Chloé Joudrier

Surfant sur le manque de compétences dans le numérique, les formations nouvelle génération préparent des développeurs très opérationnels.

Le développeur Web est un profil rare. Il en manquerait entre 10 000 et 40 000 en France. Un constat à l’origine de la création d’écoles comme Simplon.co, l’école 42 ou WebForce3 sur une idée simple : « Se servir des fortes tensions dans les métiers du numérique pour faire de l’insertion », résume Frédéric Bardeau, directeur de Simplon. « Il y a quelque chose à faire contre cette montée du chômage. L’objectif est d’accélérer le processus de retour vers l’emploi en donnant des bases solides à nos stagiaires », explique Alain Assouline, fondateur de WebForce3. Chez Simplon, la formation dure six mois quand WebForce3 propose un cursus de trois mois et demi. Plus ambitieuse, l’école 42, créée par le patron de Free, Xavier Niel, forme ses développeurs en trois ans.

Ces nouveaux cursus privilégient tous la pratique, mais chacun innove à sa manière. À l’école 42, les élèves ont à réaliser 42 « miniprojets » et sept autres plus importants lors de la première année. Ils planchent par exemple sur la réalisation d’un programme de calcul d’images de synthèse ou sur la gestion ludique d’une pizzeria. Les stagiaires sont incités à travailler et à apprendre ensemble. La culture de l’entraide y est poussée au maximum : aucun formateur n’est présent – sauf via un chat – dans le heart of code, l’immense open space accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. « Une pédagogie communautaire », commentent les fondateurs de l’école. Chez Simplon, les formateurs sont souvent d’anciens élèves, « ce qui crée une communauté de simploniens et de simploniennes », indique Frédéric Bardeau.

Maîtrise du code

Pour ces futurs créateurs de sites Web, un seul mot d’ordre : maîtriser le code. Sur ce point, les écoles se différencient. Quand Simplon forme au langage de programmation Python, WebForce3 pratique HTML, JavaScript ou PHP. L’école a mis en place une plate-forme en ligne contenant des fiches pratiques, QCM, espaces de discussions pour que les stagiaires puissent se perfectionner et bénéficier d’un suivi à distance.

Le marché tend les bras à ces nouveaux geeks. WebForce3 dit enregistrer 80 % d’accès à l’emploi, dont 60 % en CDI. Simplon insère une partie des élèves en « les embauchant dans une costructure de production, c’est-à-dire une entreprise d’insertion », précise son directeur.

Toutes trois ont été labellisées Grande École du Numérique par l’État. « Cela permet une reconnaissance et une facilité de financement », souligne sans surprise Frédéric Bardeau. Au total, 171 structures qui s’adressent « en priorité aux personnes sans qualification ou diplôme, à la recherche d’un emploi ou en reconversion professionnelle » ont été distinguées en février 2016. Cette labellisation favorise l’expansion territoriale des écoles. Simplon compte aujourd’hui 12 sites dans l’Hexagone et WebForce3 ambitionne d’en ouvrir un vingt-cinquième en 2016.

Auteur

  • Chloé Joudrier