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Idées

Workaholic envers et (presque) contre tout

Idées | Culture | publié le : 03.05.2016 | A. F.

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Workaholic envers et (presque) contre tout

Crédit photo A. F.

Dans Vendeur, un cuisiniste en extra qui a tout sacrifié à son métier donne un nouveau sens à sa vie, en se redécouvrant père.

Connaissez-vous les vendeurs « extra », payés à la commission, qui tournent de foire en magasin et vice versa ? C’est le cas de Serge, la cinquantaine apparemment épanouie, un cuisiniste qui garantit à ses employeurs un retour sur investissement immédiat. En trente ans, il est devenu une légende dans les zones commerciales, estampillé « meilleur vendeur de France », capable de fourguer à n’importe quel couple le modèle le plus onéreux du catalogue grâce au crédit différé. Et ces performances n’ont rien à voir avec un quelconque BTS ! Comme l’affirme un de ses superviseurs, « la vente ne s’apprend pas ».

C’est une passion, une volonté, une question de talent. « Ce n’est pas pour tout le monde », martèle Serge (impressionnant Gilbert Melki, paradoxalement tout en retenue) à son fils, en mal d’argent et en quête d’un job. Aussi, parce qu’au-delà des challenges, de la réussite matérielle et sociale, il y a une vie solitaire, réduite aux furtives rencontres dans les hôtels de passage. Mais Serge ne (se) l’avoue pas clairement, jusqu’à ce que son fils se découvre un don pour la vente et bazarde toutes ses passions (y compris sa compagne) pour endosser le costume du parfait cuisiniste. Le vieux lion va livrer le plus acharné des combats pour lui vendre l’importance d’une vie remplie. Sylvain Desclous nous sert un film émouvant sur un workaholic qui redonne un sens à son existence en retrouvant sa fibre paternelle. Sans lui-même changer de vie.

Vendeur (1 h 29), film de Sylvain Desclous, avec Gilbert Melki. Sortie le 4 mai.

Auteur

  • A. F.