L’ex-DRH d’Alcatel-Lucent préside ce cabinet de conseil RH depuis 2010. Spécialiste de la conduite du changement, il a accompagné de nombreuses restructurations.

Il n’y a rien de pire qu’une confiance trahie. Un directeur général a critiqué un jour mon action auprès d’un délégué syndical. Qui m’en a informé. Je suis allé le voir et lui ai dit : « Plus jamais ça ! S’il y a un désaccord, on en parle. »

J’ai toujours fourni les efforts qu’il fallait pour y arriver. L’école, je n’y allais pas en traînant les pieds mais j’étais moyen. Je me suis réveillé en prépa : mes mauvaises notes m’ont stimulé ! En école de commerce, j’ai créé avec un camarade une section Unef-UGE qui est devenue la plus importante de France.

J’arrive au bureau entre 7 heures et 7 h 30. Généralement, c’est le matin que les idées viennent, que je trouve la solution au truc qui me tarabuste.

Mon père était professeur d’histoire-géographie, engagé syndicalement, ouvert à l’économie et à la culture ; ma mère, professeure de français. À la maison, il y avait toujours le Monde qui traînait sur la table. Mes parents m’ont légué cette curiosité. Je fais attention à ce que mes enfants aient une compréhension large des événements.

Ce qui m’agace le plus au travail, c’est l’absence de partage d’informations. Les murs sont dans les têtes et il est très dur de les abattre. Chez Altedia, la connaissance des clients a été mise en commun, mais pas les pratiques. La coopération, c’est la clé. Comme dit un proverbe : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »

J’aurais adoré être avocat, défendre ceux qui souffrent, protéger les personnes, voler à leur secours. Mais je ne me voyais pas faire du droit durant des années !

Quand je suis en hyperstress et que je n’arrive pas à dénouer les nœuds, je fais du sport, je vais marcher pendant plusieurs heures avec de la musique. C’est à la fois physique et spirituel. Mes plus grands souvenirs restent un trek dans le Sahara algérien et l’ascension du Kilimandjaro.