Ces 500 emplois menacés ont suffi à émouvoir le pays, jusqu’au Premier ministre, Stefan Löfven. Et pour cause, l’entreprise en difficulté représente tout un symbole, une success story à la suédoise : Findus. Après l’annonce, fin mars, d’une délocalisation de ses activités en Allemagne, près de 4 000 personnes ont manifesté le 8 avril à Bjuv. Cette petite ville du sud de la Suède abrite le siège social de l’entreprise, qui y a été fondée en 1945. Ainsi qu’une usine de plats préparés et de petits pois surgelés soutenant l’économie et l’emploi locaux. « Il y aura des conséquences sur les travailleurs, mais aussi sur les paysans et Bjuv. C’est un coup dur pour l’industrie agroalimentaire en Suède », a dénoncé Stefan Löfven au site d’informations en ligne 8till5.

Le transfert de l’usine passe mal car l’activité était réputée rentable. Le gouvernement suédois demande donc des comptes à la direction, qui justifie ce transfert par des raisons « logistiques ». Ce qui ne convainc pas les organisations syndicales. Pour elles, Nomad Foods, la holding ayant racheté Findus en août 2015, qui est domiciliée dans les îles Vierges britanniques, poursuit des objectifs purement financiers. « Nomad a été fondé en 2014 comme véhicule d’investissement dont l’objectif est de racheter des marques et de les dépouiller de leurs actifs », indique un communiqué de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation.