Coconstruction. C’est le credo du gouvernement et de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), l’opérateur du futur compte personnel d’activité (CPA). Ceux-ci soignent la méthode pour bâtir la plate-forme dans un esprit participatif. « Et agile », comme le qualifie la ministre du Travail. Mi-mars, des groupes d’utilisateurs et de professionnels de l’accompagnement, sélectionnés dès janvier, ont planché pendant deux jours lors du lab « connexions innovantes » pour faire valoir leurs attentes et proposer des outils pertinents. « Nous avons utilisé la méthode du design de service, dans laquelle les participants en viennent à dessiner ce qu’ils aimeraient trouver dans le CPA », explique Muriel Métivet, directrice de projet au sein des ministères sociaux. Exemples d’idées : une aide pour se projeter dans d’autres univers de métiers en fonction de ses compétences ; la possibilité, via son profil d’utilisateur, de construire un projet professionnel ; ou, plus surprenant, la création d’un espace participatif entre usagers pour échanger sur leurs expériences du CPA. « Il existe une forte demande d’obtenir une information construite et personnalisée », résume Marie-Hélène Martinez, directrice du projet à la CDC. Un défi gigantesque alors que la population active éligible au CPA dépasse 28 millions de personnes ! Fin mars, une rencontre a été organisée avec Le Lab RH, un collectif de start-up, les entreprises susceptibles de fournir ou développer des applications répondant aux souhaits. Celle-ci a précédé un grand hackathon, début avril, au cours duquel codeurs de l’école 42 et étudiants (ENA, Essec, université de Marne-la-Vallée…) essaieront à leur tour d’inventer les services de demain.