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Intermittents, la commedia dell’arte

Actu | A suivre | publié le : 03.04.2016 | E. S.

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Intermittents, la commedia dell’arte

Crédit photo E. S.

Avant même d’être entrée dans le vif du sujet, la CGT bombe le torse. En pleine négociation sur l’indemnisation chômage des intermittents, Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle, a déjà prévenu que l’été sera chaud si de nouvelles coupes traversent l’esprit du Medef. Le congrès confédéral de la centrale mi-avril nourrit sans doute cette radicalité. Mais l’impérieux besoin de trouver de nouvelles économies alors que les annexes des intermittents affichent un trou de 950 millions d’euros en 2015 rend les esprits fébriles. Dessiner un terrain d’entente sur un document de cadrage financier n’a déjà pas été une mince affaire, la CGT refusant de s’engager sur le moindre effort là où le patronat table sur plus d’une centaine de millions d’euros d’économies. Le Medef cherche à compenser la neutralisation par l’État de la réforme du différé d’indemnisation. Les intermittents en ont été dispensés après les grèves de 2014 portant sur la renégociation de l’actuelle convention Unedic. L’Avenue Bosquet compte aussi réduire le rapport dépenses/recettes du régime qui verse 4,10 euros d’allocations pour 1 euro de contribution. Soit beaucoup plus que pour le « droit commun ». Ce qui fait bondir la CGT, premier syndicat chez les artistes. La négociation, qui va se dérouler au moins tout au long du mois d’avril, promet d’être houleuse, d’autant que le projet de loi El Khomri a échauffé les esprits. En demandant aux professionnels du spectacle de gérer eux-mêmes les règles qui régissent leur secteur, les partenaires sociaux savaient qu’ils prenaient un risque : celui du blocage. Mais, avantage, les représentants de la culture ne peuvent plus reprocher aux autres de leur imposer des décisions sans débat. À eux de jouer !

Auteur

  • E. S.