logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le journal des RH

“Les enquêtes d’insertion sont de bons outils d’aide à la décision”

Le journal des RH | Formation | publié le : 03.02.2016 | Manuel Jardinaud

Image

“Les enquêtes d’insertion sont de bons outils d’aide à la décision”

Crédit photo Manuel Jardinaud

Que propose le CFA Formasup Paris ?

Nous chapeautons 160 formations en apprentissage, dont 80 % sont de niveau master. Elles sont délivrées par 17 établissements situés quasi exclusivement dans la capitale. Nous sommes passés de 38 apprentis en 1998, l’année de notre création, à plus de 3 000 en 2015. Nous constatons une augmentation régulière de nos effectifs grâce, notamment, à la notoriété de nos partenaires. Parmi eux, on peut citer Sciences po, l’Edhec, les universités Paris-Dauphine et Panthéon-Assas.

Qu’est-ce qui fait la spécificité de votre CFA ?

Nous avons mis en place une organisation originale. Nous employons des collaborateurs sous statut privé, ce qui nous laisse libres de recruter des compétences en fonction de nos besoins. Cela nous donne de la souplesse et nous permet d’avoir de très faibles frais de gestion, inférieurs à 4 % de nos ressources. Notre rôle est celui d’un facilitateur. Nous sommes là pour permettre à nos partenaires, universités ou écoles, de recourir à l’apprentissage. Nous ne le faisons pas à leur place.

Comment opérez-vous ?

Quand un opérateur nous demande de mettre en place un cursus en apprentissage, nous en discutons au sein d’une commission qui réunit l’État, la région Ile-de-France et des entreprises. Il s’agit d’analyser si ce programme s’inscrit dans la politique de l’emploi et de la formation de notre territoire, c’est-à-dire Paris et une partie de la petite couronne. C’est un processus long, qui dure environ une année. Ce fonctionnement nous est propre. Il nous permet de faire évoluer les cursus en fonction des besoins. Voire de refuser d’intégrer une formation qui ne correspond pas à la politique régionale.

Continuez-vous d’intégrer des établissements ?

Nous sommes tout à fait ouverts à accueillir de nouveaux partenaires. Pourvu qu’ils adhèrent à notre philosophie, c’est-à-dire qu’ils acceptent cette longue discussion, parfois complexe, avec la région. Et soient prêts, si besoin, à adapter leur offre de formation.

Comment jugez-vous de l’adaptation d’une formation au marché du travail ?

Nous organisons deux enquêtes d’insertion chaque année, six mois et un an après l’obtention des diplômes. Nous regardons s’il y a intégration professionnelle, si le poste et la rémunération sont en conformité avec la qualification. Les taux d’insertion en CDI, à un an, varient de 70 à 80 %. Après ces enquêtes, nous sommes capables de modifier certains éléments d’une formation. Ou même de la fermer si elle s’avère inadaptée, ce que nous avons déjà fait. Ces enquêtes sont de très bons outils d’aide à la décision.

Auteur

  • Manuel Jardinaud