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Un ch’ti en chef de file des négos

Actu | Eux | publié le : 03.02.2016 | E. S.

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Un ch’ti en chef de file des négos

Crédit photo E. S.

Après le Medef, au tour de la CGPME de changer sa tête de proue sociale. Aux leviers depuis des années, Geneviève Roy cède sa place de vice-présidente chargée des affaires sociales à Jean-Michel Pottier. Un vieux routier du syndicalisme patronal, qui a créé son entreprise de textile publicitaire à Valenciennes en 1982 et adhéré à la CGPME un an plus tard. « Car c’est utile », assène-t-il sans fioriture.

Ce ch’ti s’est même engagé plus tôt. « Ma vie a basculé en 1968, lorsqu’on a créé les délégués de classe. Une vraie révolution ! » souligne celui qui aimait représenter ses camarades. Et qui devint secrétaire du bureau des élèves dans son école de commerce. Son engagement patronal, lui, le conduit jusqu’à la présidence de la CGPME du Nord-Pas-de-Calais. Spécialiste de la formation professionnelle, il est l’un de ceux qui ont œuvré à l’instauration de la préparation opérationnelle à l’emploi. « C’est un dispositif de bon sens qui répond aux besoins des PME », assure-t-il.

La tâche qui attend cet administrateur de Pôle emploi s’annonce compliquée. Dans les négociations interprofessionnelles, il va lui falloir porter la voix des petits patrons. Pas simple, alors que les relations avec le Medef sont à couteaux tirés, dans un climat de compétition pour savoir qui incarnera le mieux le malaise des chefs d’entreprise. « Aujourd’hui, être entrepreneur, c’est être en état de danger permanent », note-t-il. Pour tout mener de front, Jean-Michel Pottier entend appliquer une nouvelle méthode : désigner des négociateurs spécialisés par dossier, dont il coordonnera le travail. « On est collectivement plus intelligents », justifie-t-il. Avec le Medef aussi ?

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  • E. S.