Les nouvelles générations indiennes qui ont investi les usines boudent les syndicats. Selon une étude menée auprès de 8 000 employés dans l’industrie, mentionnée par le quotidien anglophone indien The Hindu, 60 % des cols bleus âgés de 20 à 35 ans refusent de se syndiquer. À en croire cette enquête, conduite par le cabinet Deloitte et la Confédération de l’industrie indienne – l’équivalent de l’UIMM en France –, le syndicalisme ne répond plus aux attentes de la « génération Y », moins fidèle que ses aînés à l’entreprise et plus portée sur la carrière. Des chiffres à prendre néanmoins avec prudence, l’étude étant d’origine patronale.
Celle-ci pose la question de la légitimité des centrales, alors que, coïncidence, le ministère du Travail étudie leur représentativité. Un sujet controversé, quand on sait qu’il a mis six ans à vérifier le nombre d’adhérents déclarés en 2002, alors à 24 millions. Aujourd’hui, les confédérations en revendiquent 100 millions…
C. A.
En janvier, le Maroc connaîtra son troisième mouvement de grève national en trois mois. Toile de fond de cette contestation : un dialogue social « bloqué depuis 2012 », indique le site Maghreb Emergent. Outre une hausse des salaires et des pensions, les centrales syndicales se battent contre l’introduction dans le code pénal d’un article qui punit « quiconque incite, à travers la violence, les menaces ou les manœuvres frauduleuses, à l’instauration ou au maintien d’une cessation concertée du travail ».
Une menace pour le droit de grève, estiment les quatre principaux syndicats. Au contraire, une protection de leurs prérogatives afin d’empêcher n’importe qui d’organiser des arrêts de travail, argue la Confédération générale des entreprises du Maroc. Selon le ministère de l’Emploi, le nombre de jours de grève a augmenté de 21 % durant les neuf premiers mois de 2015.
M. J.
