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Alpha toujours en quête d’un acheteur pour Sodie

Le journal des RH | Conseil | publié le : 03.12.2015 | E. B.

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Alpha toujours en quête d’un acheteur pour Sodie

Crédit photo E. B.

Le groupe de conseil aux CE et CHSCT cherche un partenaire financier pour sa filiale.

Sodie est à vendre. L’information tourne en boucle dans les cercles de consultants spécialisés dans les restructurations, l’outplacement ou la revitalisation de sites depuis près de deux ans. Interrogé, Pierre Ferracci, le patron du Groupe Alpha, apporte cependant une nuance de taille. « Nous cherchons à appuyer Sodie sur un partenaire pour constituer un intervenant de référence sur le marché. Mais nous n’avons pas l’intention de sortir du capital. Nous pouvons rester majoritaires ou pas en fonction de ce que souhaitera notre partenaire. »

Le P-DG de la maison mère de Sodie assure qu’il n’est pas pressé. Quatre sociétés auraient montré de l’intérêt pour un rapprochement. Deux d’entre elles seraient étrangères, l’une américaine et l’autre d’origine australienne. L’opération n’a cependant aucune chance de se faire immédiatement car Pôle emploi est en train de renouveler ses contrats de prestation aux chômeurs. Or la moitié des 30 millions d’euros de chiffre d’affaires de Sodie en dépend. Les investisseurs attendront donc de savoir si les contrats sont maintenus avant de s’engager. « Les rémunérations proposées par Pôle emploi pour le suivi des chômeurs sont de plus en plus serrées. Cette pression sur les prix appelle une consolidation du secteur », précise Pierre Ferracci.

Soupçons de conflits

En interne, l’évolution capitalistique est très attendue. « Une majorité des dirigeants du comex n’ont jamais été convaincus par le rachat de Sodie en 2002. Réunir une structure proche des directions et des cabinets choisis par les CE ou les CHSCT ne leur paraît pas une bonne idée », affirme un ancien dirigeant du groupe. Mezzo voce, plusieurs consultants indiquent que, au début, la présence de Sodie au sein du Groupe Alpha constituait un handicap pour les activités de Secafi et de Sémaphores, les deux cabinets constitutifs du Groupe Alpha à l’origine.

Une période révolue. Les clients auraient admis que les deux entités n’échangeaient pas d’informations. Sous l’ère Alpha, Sodie est d’ailleurs passé de 9 à 30 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais les élus du personnel, eux, ne sont toujours pas convaincus. « La question de la vente de Sodie a été mise à l’ordre du jour de tous les comités de groupe depuis deux ans », indique un délégué syndical. Une chose est sûre, le sort de Sodie sera réglé avant le départ programmé de Pierre Ferracci, en 2016.

Auteur

  • E. B.