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Un label pour favoriser l’insertion des docteurs

Le journal des RH | Formation | publié le : 03.11.2015 | M. J.

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Un label pour favoriser l’insertion des docteurs

Crédit photo M. J.

Le label « Compétences pour l’entreprise » permet aux écoles doctorales de délivrer un certificat de compétences aux futurs thésards. Avec pour but d’améliorer leur insertion professionnelle.

Aider les docteurs à trouver une place en dehors de la recherche publique, c’est l’objectif du label « Compétences pour l’entreprise », testé dès 2011, et dont l’appel à candidature pour 2015-2016 vient d’être lancé par la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI). Le principe ? Un parcours de formation certifiant proposé aux futurs thésards par des écoles d’ingénieurs partenaires des écoles doctorales. « L’insertion des docteurs est trois fois plus difficile en France que dans la moyenne de l’OCDE », justifie Jacques Fayolle, président de la commission « Recherche » de la CDEFI. Parmi les freins identifiés, le manque de lisibilité des compétences autres que techniques des jeunes docteurs et les difficultés de ces derniers à les mettre en valeur.

Gestion de projet, leadership, maîtrise de l’environnement économique et social, aisance linguistique… Autant de compétences que l’entreprise dénie souvent à ces étudiants. Pour pallier cette carence, un parcours balisé a été construit, comprenant une période de trente heures en entreprise et de soixante-dix heures en formation délivrées par une école d’ingénieur. « Une grille de 15 compétences attendues a été dressée, dont huit à valider », précise Jacques Fayolle. Certaines peuvent l’être par l’expérience du futur thésard. Par exemple pour les langues, où un stage long à l’étranger permet d’obtenir le module dédié.

Compétences cibles

Chaque binôme école d’ingénieur-école doctorale reste libre de construire le contenu, qui doit néanmoins être labellisé par un comité de suivi. C’est le cas de l’Insa de Lyon, un des quatre premiers établissements à avoir obtenu le label en 2013. « Le projet de la CDEFI a été une aubaine pour nous », explique Daniel Barbier, ex-directeur adjoint de la recherche et des études doctorales. Celui-ci regrettait l’incohérence des formations proposées aux doctorants, sans fil conducteur ni reconnaissance. À ce jour, l’Insa de Lyon est accréditée « Compétences pour l’entreprise » pour trois de ses propres écoles doctorales (InfoMaths, Matériaux, Méga). Cela représente une vingtaine de candidats par an, soit 10 % des effectifs.

Une séquence de deux mois leur est proposé, en groupe puis individuellement. « Nous avons élaboré un catalogue de dix compétences cibles à maîtriser », explique Daniel Barbier. Certaines sont validées directement, car acquises durant des stages ou des expériences associatives, d’autres nécessitent de suivre un module. En fin de ? cycle, des tuteurs issus d’entreprises partenaires aident les doctorants à préparer le jury qui délivre le certificat.

Actuellement, dix écoles sont déjà labellisées. L’objectif est d’en doubler le nombre dans les douze prochains mois. Un premier bilan des effets de ce parcours sur l’insertion professionnelle des jeunes devrait être rendu public dans les mois à venir.

Auteur

  • M. J.