La 12e édition de votre guide vient de paraître (Éditions du management). Comment évolue le conseil en management ?
Les tendances de fond perdurent. Les missions sont plus courtes, plus saucissonnées. Les équipes de consultants, plus légères, interviennent en coproduction avec l’équipe projet des entreprises clientes. Très présents, les services achats de ces dernières discutent les tarifs. Souvent dirigées par d’anciens consultants, les entreprises sont attentives au profil des intervenants, n’hésitant pas à vérifier leur CV et à leur faire passer un entretien avant de signer.
Et au niveau de l’organisation des cabinets ?
La plupart sont passés à une organisation par secteur d’activité. Même les généralistes se présentent maintenant comme des « multispécialistes ». C’est une façon de répondre à la demande d’expertise des clients. Par ailleurs, la révolution digitale est un thème dominant. Tous les cabinets « travaillent sur le sujet ». Y compris les cabinets de stratégie, dont certains, comme McKinsey, développent des activités technologiques.
Y a-t-il eu des créations ?
Oui, et elles sont souvent engendrées par des fusions de gros cabinets. Les consultants mal à l’aise dans le nouvel ensemble partent créer leur propre structure. Il y a eu des fermetures également. Des entités ont disparu sans avoir fait l’objet d’une offre de reprise, ce qui était rare jusqu’à maintenant.
