Les images des cadres dirigeants d’Air France agressés ont fait le tour du monde, en passant notamment par les Pays-Bas. Après les débordements en marge de la réunion du comité central d’entreprise du 5 octobre, le syndicat néerlandais CNV n’a pas manqué de réagir aux événements, rapporte le site d’information nu.nl. D’obédience chrétienne, l’organisation s’inquiète des conséquences pour KLM en cas d’enlisement du conflit. Son secrétaire général, Dolf Polders, craint aussi pour l’image de la compagnie « sœur » en cas de grève dure. « Alors que les équipes de KLM agissent de manière responsable, les employés d’Air France ont un comportement d’enfants gâtés », a-t-il déclaré. Du côté néerlandais, la direction a négocié des efforts de compétitivité concourant aux objectifs du plan Transform 2020 avec les syndicats. L’accord prévoit, entre autres, un gel des salaires, des efforts de productivité et des départs à la retraite repoussés.

C. A.

Cette année, les discussions entre le syndicat américain des salariés de l’automobile (UAW) et la direction de Fiat Chrysler sont plus sportives qu’à l’accoutumée. Malgré des salaires passant de 17 à 25 dollars de l’heure pour les employés arrivés depuis 2007 et une hausse de 3 %, plus des primes pour les plus anciens, le projet d’accord ne convainc pas la base syndicale, rapporte le site Detroit Free Press. 66 % des militants l’ont rejeté : ils estiment ces hausses insuffisantes et s’inquiètent aussi de rumeurs de délocalisation. Du jamais-vu depuis… 1982 ! UAW en a profité pour faire monter la pression et menace d’appeler à la grève. Une arme délicate à manier. Pour effrayer le patronat, il faut que l’arrêt de travail dure. Sinon, il ne sert qu’à faire économiser un jour ou deux de paie. Le bras de fer, en tout cas, ne perturbe pas la Bourse : l’action Chrysler n’y baisse pas…

C.A.