L’annonce, fin septembre, d’une fermeture de 400 agences n’a étonné personne à la Société générale. L’avenir de la banque de détail fait en effet l’objet d’une concertation… depuis deux ans. Mais Jean-Pierre Clauzel, délégué syndical national SNB/CFE-CGC, n’a pas l’intention pour autant de baisser les bras. « Nous ne voulons pas de départs contraints ni de charge de travail reportée sur ceux qui restent », souligne-t-il. Un défi, car les projections sont de 2 000 à 3 000 emplois détruits…

Entré en 1977 à la Socgen, cet ex-directeur d’agence, devenu permanent syndical en 2001, a fait toute sa carrière dans le réseau. « Les habitudes des clients ont évolué. Ils viennent moins en agence et nous comprenons la nécessité de transformation. Mais les salariés ont toujours été solidaires de l’entreprise, ils doivent être accompagnés en cas de mobilité. » Réunions pléniaires et bilatérales se succèdent à un rythme soutenu. Jean-Pierre Clauzel, 57 ans, y joue un rôle clé : son syndicat pèse 28 % des voix dans la maison.