Créé il y a quinze ans, et spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux, l’accompagnement psychologique et les situations de crise, l’IAPR s’apprête à changer d’échelle. Voilà en effet de longs mois que ses deux parents – la RATP et la Garantie mutuelle des fonctionnaires, aujourd’hui intégrée au groupe Covéa – sondent des cabinets de consultants RH pour discuter d’un rapprochement. Riche de 35 salariés, en majorité des psychologues cliniciens, et d’un réseau de 500 psychologues dans toute la France, la structure fait figure d’institution bien discrète. Malgré un portefeuille clients de 200 entreprises et organismes des secteurs public et privé.

La situation doit changer, aux yeux de Jean-Louis Ringuedé, son P-DG. « L’IAPR n’est pas à vendre. Nous cherchons plutôt à nous appuyer sur un partenaire dont la taille et la philosophie sont proches des nôtres, pour conquérir de nouveaux clients. »

Dernièrement, la structure a élargi son offre. En plus de ses diagnostics RPS portant sur des collectifs de travail, elle propose des prestations de médiation et d’aide à la résolution de conflits entre personnes. « Notre savoir-faire est reconnu. Nous renouvelons 85 % à 90 % de nos contrats sans aucune action de communication », précise le dirigeant. Si l’activité est pérenne et saine, pourquoi alors vouloir se marier à un partenaire ? « La problématique des risques psychosociaux est aujourd’hui bien comprise par les entreprises. L’idée est plutôt de nous appuyer sur la réputation, les pratiques et les contacts de notre futur partenaire pour créer des synergies et accélérer notre développement », justifie Jean-Louis Ringuedé.

Dans le futur schéma, la RATP et Covéa resteraient présents dans le capital de l’organisme. Les deux institutions font d’ailleurs partie de ses clients fidèles. Reste à trouver un partenaire susceptible d’accepter de partager l’avenir de l’IAPR avec les fondateurs. Après un tour des cabinets à l’activité complémentaire, les négociateurs auraient retenu quatre acteurs reconnus du marché des RH. Selon un observateur très proche de la négociation, on retrouverait dans cette liste restreinte les cabinets Oasys et Alixio ainsi que Secafi.