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Idées

L’ESSENTIEL DU MANAGEMENT

Idées | Livres | publié le : 03.10.2015 |

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L’ESSENTIEL DU MANAGEMENT

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Le temps du monde de l’entreprise, Jean-Philippe Robé. Éditions Dalloz. 602 pages, 45 euros.

Le thème de la modernisation et de la simplification du Code du travail est à la mode. Ce succès est lié en profondeur au mouvement de globalisation qui affecte, depuis plusieurs décennies, le système des pouvoirs étatiques. Dans ce réordonnancement, l’entreprise est appelée à jouer un rôle décisif, comme le montrent tous ces rapports qui veulent lui redonner une partie de la production des normes sociales. C’est cette émergence de l’entreprise dans le système juridique – et son autonomisation – qu’analyse Jean-Philippe Robé. « Il y a une réalité sociologique de l’entreprise qui doit être prise en compte pour comprendre les possibilités et les limites de l’action collective à son égard », prévient l’auteur, qui planche notamment sur le thème de « l’entreprise et le droit ». Dans son ultime chapitre, il se demande dans quelle mesure il y a un « au-delà » de la doctrine de l’entreprise défendue par le plus célèbre des prix Nobel d’économie, Milton Friedman. En tout cas, selon Jean-Philippe Robé, il y a un avant et un après.

La Saga Danone, Jérôme Tubiana. Éditions JC Lattès. 344 pages, 18 euros

La responsabilité sociale de l’entreprise a peut-être été inventée au lendemain de mai 68 par Antoine Riboud, le charismatique patron de Danone, à l’époque BSN. Le père de Franck Riboud avait saisi l’occasion des assises du patronat, en octobre 1972, pour théoriser son « double projet » de réussite économique et d’engagement social. Jacques Chirac lui commanda ensuite le rapport « Modernisation mode d’emploi ». Évidemment, Antoine Riboud avait un terrain d’expérimentation tout trouvé : son entreprise. C’est ce moment-là, et la façon dont il a irrigué trente ans de la vie du groupe laitier, que raconte un des membres de l’aventure, Jérôme Tubiana. Depuis cet acte fondateur, Danone est devenu la vitrine de ce patronat social. Au fil des chapitres, on suit moins une histoire linéaire que le récit de la création par l’entreprise d’une riche panoplie d’outils de développement social. L’atout de tels groupes, note Jérôme Tubiana, reste la force de leurs marques. Les Riboud en ont construit une, mais avec la conscience qu’elle devait convaincre de son utilité sociale pour prospérer.