Après l’eldorado des emplois verts, voici venu celui du transport routier de voyageurs. Aura-t-il plus de succès ? La libéralisation du secteur contenue dans la loi Macron permettrait, selon Bercy, la création de 2 000 à 3 000 emplois directs à court terme. Depuis plusieurs mois toutes sortes de données circulent. Comme celles de la Fédération nationale du transport de voyageur, qui parie sur 16 000 emplois créés. Des chiffres auxquels le gouvernement veut croire alors que le chômage ne cesse de croître.

Du côté des opérateurs, les prévisions sont moins enthousiastes. La nouvelle compagnie Isilines, filiale de Transdev, pense créer 40 nouvelles lignes de bus et 150 emplois d’ici la fin de l’année. Le réseau d’autocaristes Réunir, qui compte 130 PME, ouvre 15 lignes et promet une centaine d’emplois. Quant à IDBus, la filiale de la SNCF, elle n’a encore fait aucune déclaration. Les opérateurs étrangers se montrent, eux, beaucoup plus ambitieux. Comme la start-up allemande Flixbus, qui envisage la création de 1 000 emplois en France d’ici 2016, dont 900 auprès des autocaristes avec lesquels elle travaille. Si l’effet emploi reste flou, la concurrence s’annonce, elle, déjà acharnée…