La voilà repartie au combat. Une semaine après la signature d’un accord de GPEC, un énième plan de départs volontaires a vu le jour mi-mai chez IBM France. Le quatrième en deux ans. Le dernier s’est soldé par 422 départs. Des anciens, pour la plupart, occupant des métiers voués à disparaître avec l’essor du cloud, du big data, de la cybersécurité. « Nous sommes en PSE permanent. Plutôt que de préparer les salariés à ces évolutions, la direction fait par tir les anciens et embauche des jeunes et des experts », dénonce Régine Delebassée, la leader CGT.
De fait, IBM France, qui cherche à réduire sa masse salariale, voit son périmètre évoluer sans cesse. Depuis 2000, 9 000 postes ont disparu. La filiale compte 7 500 salariés, trois fois moins qu’à la fin des années 1980. Des suppressions d’emplois que la cégétiste, ingénieure technico-commerciale de profession, combat inlassablement. À coups de droit d’opposition et de recours devant les tribunaux. Comme pour le PSE de 2013, annulé par la cour d’appel en 2014.