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De 7 à 10 % de chômage en 2022

Actu | L’éco du mois | publié le : 02.06.2015 | Alain Roux

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De 7 à 10 % de chômage en 2022

Crédit photo Alain Roux

De 735 000 à 830 000 postes seraient à pourvoir tous les ans dans l’Hexagone d’ici à 2022, selon France Stratégie, l’organisme de prospective lié à Matignon. Ils proviendraient principalement des départs à la retraite et autres fins de carrière (620 000 par an), auxquels s’ajouteraient des créations nettes d’emplois, dont le nombre varie selon trois scénarios plus ou moins optimistes. Ces flux ne réduiront pas drastiquement le taux de chômage : en 2022, au mieux, il passerait sous les 7 %, mais se maintiendrait à 10 % selon l’hypothèse pessimiste et à 8 % selon la médiane. Car, à côté des sorties annuelles du marché du travail, 120 000 personnes y feront leur entrée chaque année. En outre, rappelle l’organisme, « le départ d’un senior ne se traduit pas toujours par l’embauche d’un chômeur, le poste de travail pouvant être supprimé à cette occasion ou être pourvu par l’embauche d’une personne déjà en emploi ».

Le vivier d’emplois est d’ailleurs peut-être surévalué dans ces projections, car le scénario le plus noir repose sur une croissance annuelle du PIB de 1 %, qui peut paraître optimiste au regard des 0,3 % à 0,4 % observés de 2012 à 2014. De même, les destructions de postes potentiellement automatisables ne sont pas envisagées en dehors de l’industrie. Selon France Stratégie, le progrès technique entraînerait plutôt « une évolution des métiers et des compétences, comme par exemple pour les métiers de l’informatique », avec l’expansion des data miners, informaticiens dotés de compétences en mathématiques et en e-commerce.

Quoi qu’il en soit, l’étude confirme quelques tendances. Le nombre de postes augmenterait dans les métiers du soin et de l’aide aux personnes fragiles. La polarisation du marché du travail s’accentuerait avec le « renforcement des métiers les plus qualifiés », qui « se ferait principalement au détriment des ouvriers et employés qualifiés : ceux-ci représenteraient en 2022 moins d’un tiers des emplois », contre 38 % en 1995. La tertiarisation se poursuivrait, les services représentant 94 % des créations totales d’emplois en 2022.

Auteur

  • Alain Roux