logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actu

Areva vers un bras de fer social

Actu | A suivre | publié le : 02.06.2015 | M. J.

Image

Areva vers un bras de fer social

Crédit photo M. J.

En pleine déconfiture, le groupe nucléaire prévoit au moins 3 000 suppressions de postes en France.

Le début d’un long processus. Areva, qui a accusé une perte de 4,9 milliards d’euros en 2014, se lance dans une terrible cure d’amaigrissement. Celle-ci devrait conduire le groupe nucléaire à supprimer entre 5 000 et 6 000 postes dans le monde d’ici à fin 2017. Dont 3 000 à 4 000 en France… Une première séance de négociations a eu lieu le 12 mai, portant sur un vaste « contrat de transition sociale ». Plusieurs rencontres sont prévues jusqu’au 9 juin avec pour objectif d’établir un accord de méthode entre la direction et les syndicats représentatifs du groupe.

« Le texte visera d’abord à donner des moyens aux organisations syndicales et à établir le calendrier des mesures et des négociations », confie Jean-Pierre Bachmann, coordinateur CFDT, le syndicat majoritaire. Si le calendrier est respecté, les discussions au niveau des filiales et des sites devraient débuter au cours du mois d’août. Avec l’ambition de conclure avant la fin octobre.

Sur le papier, l’affaire semble donc sur les rails. Mais dans les faits, les tensions sont très vives. Car aucune information n’a été fournie par la direction sur le périmètre du futur plan de départs volontaires ou sur les projets de modification du temps de travail. Difficulté supplémentaire, les accords sociaux s’avèrent parfois très divers selon les sociétés du groupe. En outre, les rumeurs vont déjà bon train. Selon celles-ci, l’usine de retraitement de La Hague (Cotentin) et la centrale de Tricastin (Drôme) envisageraient chacune la suppression de 500 emplois, alors que les négociations commencent à peine… Par ailleurs, un démantèlement du groupe est aussi envisagé, EDF et Engie étant sur les rangs pour reprendre la fabrication des réacteurs ou les activités de maintenance des centrales nucléaires.

L’intersyndicale fait monter la pression. Redoutant la mise en œuvre d’un vaste plan de sauvegarde de l’emploi, les représentants des salariés exigent qu’un véritable plan stratégique soit élaboré. « On prend le problème à l’envers. Il faut des projections économiques et parler de stratégie avant d’aborder les questions d’emploi », insiste Jean-Pierre Bachmann.

Auteur

  • M. J.