logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actu

Outre-Rhin, 100 jours de Smic

Actu | Ailleurs | publié le : 04.05.2015 | C. A.

Image

Outre-Rhin, 100 jours de Smic

Crédit photo C. A.

Le patronat attaque la loi sur le salaire minimum, source de « paperasse ».

L’heure d’un premier bilan du salaire minimum est arrivée outre-Rhin ! Alors que la réforme a passé les « cent jours », la ministre du Travail, Andrea Nahles, balaie, dans l’hebdomadaire Der Spiegel, les critiques sur le Smic allemand qui se font beaucoup entendre depuis le 1er janvier : « Nous sommes loin des scénarios catastrophes de pertes d’emplois énormes. Des millions de personnes reçoivent, pour la première fois, un salaire correct », expliquait la sociale-démocrate, en amont des discussions au sein de la coalition prévues pour amender la réforme. De fait, 12 % des entreprises ont dû augmenter leurs salaires pour atteindre les 8,50 euros fixés par la loi.

Côté patronal, qu’il s’agisse du BDA, le Medef local, ou de la Fédération des entreprises familiales, on fulmine. Au-delà des coûts salariaux, on critique la « paperasse ». Tous les employeurs doivent désormais transmettre aux autorités un relevé des heures de travail, afin de contrôler l’application des nouveaux textes. Rien de plus normal, selon le syndicat IG Metall : « Le législateur ne fait qu’exiger ce que fait déjà d’elle-même toute entreprise bien gérée. » « La chancelière Merkel doit maintenir cette obligation », plaide la centrale DGB, pour qui la réforme permet aussi de mieux lutter contre les abus sur le temps de travail.

Ce sont les douanes, dédiées à la lutte contre le travail au noir, qui dirigent les contrôles. Et le service dispose de renforts : 1 600 « contrôleurs du Smic », armés comme tous les douaniers, descendent dans les petits commerces. La nouvelle a suscité l’émoi. Au point qu’un responsable de la CDU/CSU, Peter Ramsauer, a déploré une « criminalisation des artisans et des entrepreneurs ».

Auteur

  • C. A.