logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actu

Bras de fer dans les raffineries US

Actu | Ailleurs | publié le : 02.04.2015 | C. A.

Image

Bras de fer dans les raffineries US

Crédit photo C. A.

Salaires, charge de travail : un accord est signé après plus d’un mois de grève.

À Houston (Texas), les négociations pour renouveler la convention collective de la branche pétrolière ont été musclées cette année. Pour parvenir à un accord, le 12 mars, la compagnie Shell, chef de file des négociations pour l’ensemble des industriels, s’y est reprise à huit fois, face au syndicat United Steelworkers (USW). Depuis février, des milliers de salariés s’étaient mis en grève à son appel sur 15 sites. Du jamais-vu depuis les années 1980.

Implanté dans l’industrie américaine mais aussi au Canada, USW dénonce des conditions de travail et de sécurité dégradées par une situation de sous-effectifs dans les raffineries. Durant les cinq dernières années, il relève 27 accidents mortels et des centaines de blessés au travail. « Nous souhaitons que les compagnies pétrolières embauchent des opérateurs de maintenance pour remplacer les absences temporaires ou les départs définitifs de salariés, au lieu de surcharger ceux en poste ou de recourir à des travailleurs temporaires », indique Lynne Han cock, porte-parole d’USW.

Engagé dans une bataille de communication contre le syndicat, Shell récuse l’argument de la sécurité. « En réalité, leur objectif est d’accroître la présence d’employés syndiqués », pointe la compagnie. Celle-ci a néanmoins fini par lâcher. L’accord collectif signé court jusqu’en 2019. Il prévoit de conduire des audits sur la charge de travail des personnels de sécurité des sites et d’estimer, pour chaque établissement, les besoins de recrutement d’ouvriers qualifiés. Les augmentations de salaire négociées sont généreuses. Elles évoluent de 2,5 % en 2015 à 3,5 % en 2018.

Auteur

  • C. A.