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Un fonds paritaire de sécurisation plus efficace et responsable

Le journal des RH | Formation | publié le : 07.03.2015 | Manuel Jardinaud

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Un fonds paritaire de sécurisation plus efficace et responsable

Crédit photo Manuel Jardinaud

Le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels veut participer activement à l’efficacité de la politique de formation en se dotant d’une certification qualité.

Fini, la gestion à la papa, voici le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) new-look. C’est en tout cas l’image que souhaite donner son nouveau président Pierre Possémé (Medef) : « On nous confie un gros portefeuille, nous devons mettre en place un suivi analytique fin pour être efficients, efficaces et responsables. »

Pour garantir la bonne gestion des sommes allouées – dont 4,2 millions d’euros de fonctionnement –, le fonds souhaite lancer une procédure de certification ISO, une première pour ce type d’organisation. Le processus devrait être finalisé avant l’été 2015. « Les Fongecif et les Opca sont nos clients, nous devons pouvoir leur rendre des comptes à tout moment », poursuit Pierre Possémé, assumant son langage d’entrepreneur. Indicateurs de suivi, bilans trimestriels des engagements financiers : le FPSPP souhaite faire mieux avec moins.

En ces temps de contraintes budgétaires, l’exemplarité est le maître mot. Florence Poivey, vice-présidente Medef du Comité paritaire interprofessionnel national pour l’emploi et la formation (Copanef), estime que « toute la chaîne doit être dans une démarche qualité, pas seulement les organismes de formation ». Selon elle, le FPSPP ne peut se dégager de cette obligation, préalable à une nouvelle mission de prospective.

Fini, le gaspillage

Là est la nouveauté : le FPSPP veut prendre sa part, active, dans la plus-value que la formation peut apporter au marché de l’emploi. Avec notamment 200 millions d’euros destinés aux demandeurs d’emploi, 330 millions pour l’alternance et 166 millions en faveur des salariés des TPE, le fonds veut en finir avec les soupçons de gaspillage. Participer à l’identification des formations d’avenir, pousser les Opca à être dans une démarche de prospective, aider les TPE à réfléchir à leurs besoins de compétences : le FPSPP veut jouer un rôle stratégique dans la politique de la formation.

À ce titre, l’arrivée de Philippe Dole au poste de directeur général est un choix parlant. Inspecteur général des affaires sociales, il est un fin connaisseur de ce sujet. Il avait accompagné en 2014 la concertation quadripartite en amont de la réforme et a rédigé un rapport sur la mise en place du conseil en évolution professionnel. « Le FPSPP doit éclairer et évaluer l’accès à l’emploi des formations éligibles au compte personnel de formation », explique-t-il pour illustrer l’action de l’institution. Le « bras armé du Copanef », comme le qualifie Christian Janin, le président de ce dernier, sera jugé sur pièces.

Auteur

  • Manuel Jardinaud