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Missions locales : bientôt conseils tous publics

Le journal des RH | Formation | publié le : 07.03.2015 | Sabine Germain

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Missions locales : bientôt conseils tous publics

Crédit photo Sabine Germain

Ces spécialistes de l’orientation des jeunes abordent avec sérénité la réforme du conseil en évolution professionnelle. Mais le déploiement prendra du temps.

Le conseil en évolution professionnelle est une reconnaissance des missions d’orientation déjà assurées par les 450 missions locales. » Délégué général de l’Union nationale des missions locales, Serge Kroichvili voit l’arrivée du CEP avec sérénité. « Ce conseil est notre cœur de métier, poursuit-il. En 2014, nous avons orienté 400 000 jeunes vers les différents dispositifs de formation. Nous avons également une véritable expertise en ingénierie de la formation après avoir accompagné plus de 100 000 jeunes dans le cadre des emplois d’avenir. »

Alors, les missions locales sont-elles prêtes pour mettre en œuvre le conseil en évolution professionnelle, obligatoire depuis le 1er janvier 2015, comme le prévoit la réforme de la formation professionnelle du 5 mars 2014 ? Presque.

Car ce savoir-faire mérite d’être formalisé : une formation mise au point avec le Conservatoire national des arts et métiers sera déployée auprès des 7 000 conseillers, chefs de projet et cadres de direction durant le second semestre 2015. « Nous avons surtout besoin de les former à l’accueil et à l’orientation de tous les publics, et pas seulement les jeunes », précise Rémy Longo, secrétaire général des missions locales en région Rhône-Alpes.

Public plus large

C’est en effet ce que prévoient les textes : tous les opérateurs du service public de l’emploi doivent être en mesure d’assurer un CEP généraliste. « Dans le cadre du schéma d’orientation régional, chacun des acteurs doit présenter son projet de territoire courant mars 2015. Cependant, il est fort probable que nous revenions à une organisation par publics cibles. » Autrement dit : les jeunes pour les missions locales, les cadres pour l’Apec, les personnes handicapées pour Cap Emploi et les demandeurs d’emploi pour Pôle emploi.

« Mieux vaut concentrer nos moyens sur les publics que nous connaissons », approuve Serge Kroichvili. Il plaide pour le même type d’organisation au niveau national. Sans exclure, pour autant, l’accueil d’un public plus large, « notamment dans les nombreux territoires périurbains, ruraux ou montagnards, où la mission locale est souvent le seul service public de l’emploi ». Exemple en région Rhône-Alpes : « Avec un maillage très dense de 475 points d’accueil, nous sommes présents dans une commune sur six », détaille Rémy Longo.

Les 47 missions locales de ce territoire peuvent donc s’attendre à devoir conseiller des usagers plus âgés. « Cela nous permettra de revisiter la façon dont nous accompagnons les jeunes », observe Rémy Longo, qui s’apprête à former les 1 150 collaborateurs, dont 800 conseillers, de son réseau. « Nous allons en former entre deux et quatre par mission locale. Charge à eux ensuite de démultiplier auprès de leurs collègues. » Communiquer sur cette nouvelle mission auprès du grand public viendra après : « C’est encore prématuré, estime Rémy Longo. Assurons-nous que le CEP est réellement opérationnel. » La communication ne devrait donc pas débuter avant 2016.

Auteur

  • Sabine Germain