Du fait de taux de cotisation différents selon les sites, la pension Arrco des non-cadres de Valeo pouvait jusqu’ici varier, à salaire égal, de plus de 30 %. Soucieux d’aboutir à « un système juste et décent »,selon Alexandre Dubois, son directeur des relations du travail, le sous-traitant automobile a conclu, mi-décembre, un accord avec trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et FO). « Le niveau de pension de plus de la moitié des 14 000 salariés concernés est ainsi amélioré, moyennant une hausse de cotisation très limitée », se félicite Alexandre Dubois.

Les taux (7,6 % pour les cadres et 6,95 % pour les autres en tranche A, hors taux d’appel ; 20,55 % en tranches B et C) ont été unifiés. Avec une répartition entre employeur (60 %) et salariés (40 %) unique. Sauf pour les 200 cadres supérieurs, dont la part employeur a été limitée à 40 % en tranche C, pour financer des compensations salariales. « Sur le salaire d’un opérateur à 2 000 euros par mois, le gain moyen de pension peut atteindre 700 euros par an, pour un surcoût de cotisation pour le salarié ramené de 24 à 1 euro par mois », précise Alexandre Dubois. « Les compensations sont inversement proportionnelles aux salaires », se félicite Yann Le Pécheur (FO).

L’accord harmonise aussi le seuil d’accès à la catégorie des agents de maîtrise, désormais fixé à l’échelon 255. Conséquence, 200 salariés vont intégrer l’Agirc, en échange d’une hausse de cotisation limitée à 15 euros mensuels. Mais 400 autres vont perdre leur statut cadre. Histoire de limiter leur baisse de pension, ces derniers sont invités à verser leur surcroît de salaire net sur le Perco, afin de profiter de l’abondement de l’employeur. Mais « pas sûr que tous ces salariés l’entendent ainsi », reconnaît Gérard Heidelberg (CFE-CGC).