Ils auraient pu se diviser face à l’arrivée des caisses automatiques, à leur mise en concurrence par la direction qui ne gardera que les plus productifs. La grève contre les licenciements ? Même pas en rêve, quand on gagne moins de 1 000 euros par mois. Alors Olivier, Christiane, Alfred, Momo, Emma récupèrent les invendus « javellisés », pour les revendre à prix cassés auprès de petits comme eux et se constituer une prime de licenciement. « On ne vole pas, on vend des produits qui auraient dû être jetés », se rassure la plus ancienne (Corinne Masiero, éblouissante). « C’est un acte de rébellion positive, citoyen », se réassure Gilles (Olivier Barthélémy).
Leur défense est posée, et formulée la critique (antigaspillage, antisystème) portée par cette comédie sociale à la Ken Loach, qui refuse le pathos. C’est d’abord une histoire de copains en mode survie, trépidante, drôle et diablement bien filmée. Un must 2015.
Discount, de Louis-Julien Petit (1 h 45). Sortie le 21 janvier.