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La retraite reste un sujet d’inquiétude

Actu | Baromètre | publié le : 03.12.2014 | S. B.

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Niveau de confiance dans les conditions de vie à la retraite, selon les actifs occupés (en %)

Crédit photo S. B.

13e édition de l’Observatoire français des retraites Ipsos/ UMR/Liaisons sociales magazine

Même si la peur du chômage taraude actuellement les Français davantage que la question de leur retraite, celle-ci n’en reste pas moins une source profonde d’angoisse. Certes, les personnes interrogées par Ipsos pour la 13e édition de l’Observatoire français des retraites font preuve d’un regain d’optimisme par rapport à la précédente vague, datant de novembre 2013. Mais le sursaut est tellement mince qu’il en est anecdotique. Qu’on en juge. Seuls 20 % se disent aujourd’hui « tout à fait » ou « plutôt » confiants quant au montant de leur pension. Un chiffre qui tombe à 15 % pour les seuls actifs en emploi. De même, ils ne sont que 21 % à considérer qu’une nouvelle réforme des retraites n’est pas nécessaire « dans les deux ans qui viennent ». Alors même qu’aucun projet gouvernemental ne devrait voir le jour avant la prochaine présidentielle.

Une confiance minimale

C’est peu dire que le système de retraite n’inspire pas confiance à ceux qui, aujourd’hui, exercent un emploi. Et les actifs occupés ne s’inquiètent pas seulement du montant de leur future pension. Ils craignent aussi pour leurs conditions de vie, qu’il s’agisse de leur capacité à rester indépendants ou de leur accès aux soins. À noter que les retraités, eux, voient un peu plus la vie en rose. Sans qu’on sache si leur meilleur moral s’explique par des pensions correctes ou une accoutumance à leur situation.

Résignés à la réforme

Les Français ne se font pas d’illusions. Le gouvernement Valls a beau n’avoir annoncé aucun toilettage des dispositifs d’ici à la prochaine présidentielle, 72 % jugent nécessaire une « nouvelle réforme des retraites dans les deux ans qui viennent ». Un chiffre qui en dit long sur le réalisme dont ils font preuve aujourd’hui sur ce sujet hautement sensible. Quand on les interroge sur les mesures à prendre pour équilibrer les régimes, nos compatriotes semblent admettre la nécessité de travailler plus longtemps. Ils sont ainsi 78 % à considérer que l’âge légal de départ à la retraite sera repoussé au-delà de 62 ans.

Pas touche à la pension !

Voilà qui va intéresser les partenaires sociaux, qui doivent s’atteler sans tarder à la réforme des régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco (voir notre Dossier page 51). Quand on les interroge sur les « solutions acceptables pour faire face aux problèmes financiers » rencontrés par ces caisses, les salariés du privé citent, à 45 %, le report de l’âge à partir duquel on peut toucher sa retraite complémentaire sans abattement. Ils sont encore 27 % à juger préférable d’augmenter les cotisations salariales. Mais seulement 11 % à préconiser une baisse du montant des pensions.

Sondage réalisé par Ipsos les 17 et 18 octobre 2014 auprès d’un échantillon de 1010 personnes de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas

Auteur

  • S. B.