Tous les partenaires sociaux de Renault Retail Group, la filiale de distribution et d’après-vente du constructeur, ont signé en juin un accord trisannuel sur la qualité de vie au travail (QVT). Ce texte, approuvé par la CGT, la CFDT, la CFE-CGC et la CGT-FO, présente la QVT comme « un axe prioritaire de dimension de la vie professionnelle ». Pour autant, le consensus n’était pas gagné lorsque la direction a invité les délégués syndicaux autour de la table de négociations.

Le précédent accord de 2011, centré sur les risques socioprofessionnels, n’avait été ratifié ni par la CGT ni par la CFDT. « Nous n’étions pas d’accord avec la définition des facteurs de stress, indique Sébastien Hohmann (CGT). Le texte se contentait de parler d’un décalage entre les objectifs et les moyens. » Dans son article 3, le nouvel accord identifie les facteurs de risques psychologiques. Parmi ceux-ci, l’organisation du travail ou son contenu. Les syndicalistes ont également été très satisfaits d’obtenir que les relations de travail, le manque de reconnaissance ou de dialogue et l’absence de respect peuvent concourir au stress. « Nous avons particulièrement apprécié que les CHSCT soient étroitement associés à l’élaboration des plans d’actions », ajoute Sébastien Hohmann, qui conclut que c’est maintenant aux représentants du personnel de s’impliquer. « Ce qui compte dans un accord, c’est son application. À nous de le mettre sous le nez des directions locales réticentes.

À la fin de l’année, ce texte devrait être complété d’une « charte du bon usage des moyens de communication ». « Ce sera un excellent outil pour dénoncer les mails impératifs envoyés tard le soir et sans formule de politesse », explique Éric Gaillard (CFDT).