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Les éditeurs de tests s’associent

Actu | Entretien | publié le : 04.11.2014 | A.-C. G.

Les concepteurs de tests psychométriques tentent de réguler leur marché, déstabilisé par Internet.

Internet menacerait-il la qualité des tests psychométriques comme les fameux MBTI, Sosie ou Papi ? C’est ce que pensent les cinq grands éditeurs de tests que sont Ecpa, Cubiks France, Hogrefe France, OPP France et Saville Consulting qui, ensemble, viennent de créer l’Association des éditeurs de tests. Ces dernières années, ils ont vu débouler sur leur juteux marché (87 % des entreprises du CAC 40 utilisent leurs tests) de nouveaux acteurs proposant des tests de personnalité en ligne bien moins chers que leurs produits phares (voir page 64).

En 2009, ils avaient déjà adopté une charte commune pour définir les principes d’élaboration et d’utilisation des tests. « En créant l’association, nous souhaitons participer à la régulation du marché français. Qui veut peut créer un test et le mettre sur le marché », explique Antony Erb, président de l’AET et directeur d’OPP France. Un risque de dérive impossible dans les pays anglo-saxons, en Allemagne ou aux Pays-Bas. « Au Royaume-Uni, la British Psychological Society joue ce rôle de régulateur », ajoute Yves-Marie Beaujouan, directeur de Saville Consulting.

Aux Pays-Bas, c’est la Cotan (Commissie Testaangelegenheden Nederland) qui autorise la mise sur le marché des tests.

L’AET s’est entourée de cautions scientifiques comme celles de Todd Lubart, directeur du La boratoire Adaptations Travail Individu, de l’université Paris Descartes, ou d’Even Loarer, directeur de l’Institut national d’étude du travail et d’orientation professionnelle du Cnam. Pour faire partie de l’association, les candidats doivent montrer patte blanche à un comité scientifique indépendant. En présentant leurs travaux de recherche, les études de validité des tests. « Mais aussi la formation qu’ils proposent aux entreprises pour administrer et interpréter correctement les tests et les résultats », souligne Cécile Pannetier, directrice marketing d’Ecpa. Un enjeu important pour les éditeurs dont les tests de personnalité – utilisés pour recruter, organiser les mobilités professionnelles ou les 360° – sont régulièrement remis en cause et parfois perçus comme intrusifs par les salariés.

Auteur

  • A.-C. G.