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Le journal des RH

Le formateur va se muer en curateur

Le journal des RH | Formation | publié le : 03.10.2014 | A.-C. G.

Comment les entreprises préparent-elles le virage du numérique ?

De nombreuses entreprises ont récemment créé des directions digitales composées de profils aussi divers que des experts du marketing, des ressources humaines, des systèmes d’information ou encore des consultants internes. Leur rôle est de mettre en place de nouveaux outils qui peuvent être des indicateurs de performance. Comme passer de 20 à 50 % des formations réalisées en blended learning. Pour sensibiliser et éduquer les salariés dont la maîtrise et la connaissance des moyens digitaux sont très hétérogènes, certaines sociétés développent aussi des programmes de formation. À l’instar de Pernod Ricard, qui a mis sur pied un dispositif baptisé « digital fitness ». Il permet aux salariés de s’initier au vocabulaire du digital à travers des quiz, des formations cour­tes, des vidéos…

Quelles seront les nouvelles compétences demandées aux salariés ?

Au-delà des compétences traditionnelles, les salariés de demain devront être en mesure de maîtriser le digital. Aux États-Unis, dans certaines écoles, les enseignants n’apprennent déjà plus aux enfants l’écriture cursive, mais comment utiliser un clavier, le stylet d’une tablette… Créer, produire et exploiter des données numériques seront des facultés essentielles, tout comme la maîtrise de la communication verbale. Des entreprises du secteur bancaire forment aujourd’hui leurs conseillers clientèle à la négociation et à la relation client via Skype. Pour certains, il s’agit d’acquérir des règles de diction, des postures inédites rarement enseignées en formation initiale.

Que devient le rôle des formateurs ?

Le digital renforce la théorie du connectivisme selon laquelle l’apprentissage, les connaissances émergent de sources variées et de manière parcellaire. Les jeunes générations sont davantage friandes d’extraits de connaissances à un instant t que d’une connaissance globale sur un sujet. Il s’agit donc pour les salariés de développer leur capacité à faire des liens entre des connaissances glanées sur Internet, entendues sur une émission, à un colloque… Chacun, par les morceaux de connaissances qu’il détient et qu’il partagera, deviendra un contributeur. Le formateur aura donc un rôle de curateur : il sera là pour réguler, modérer et structurer l’appropriation de ces connaissances éparses. Ce sera une sorte de vigie capable de synthétiser des données, d’organiser leur diffusion, de les rendre accessibles.

Auteur

  • A.-C. G.