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Sephora face à la tuberculose

Actu | À suivre | publié le : 03.10.2014 | Stéphane Béchaux

Un salarié du magasin de la gare Saint-Lazare a contracté la tuberculose. Un second a été infecté.

Sephora a-t-il pris toutes les mesures pour empêcher la transmission de la tuberculose au sein du magasin situé dans la gare Saint-Lazare, à Paris ? La question était sur toutes les lèvres, mercredi 17 septembre, lorsque la direction de l’enseigne a rassemblé les 15 salariés travaillant au niveau - 1 du très fréquenté passage du Havre pour les avertir des raisons de l’absence pour maladie, au printemps, de deux encadrants : le premier a contracté la tuberculose en février, le second a été infecté en avril (sans devenir malade)… Une communication tardive mais opportune : la direction s’expliquait le même jour devant le CHSCT de Sephora qui avait convoqué une réunion extraordinaire pour faire la lumière sur les rumeurs courant depuis plusieurs jours. Au point que le CHSCT de la gare a visité le magasin mi-septembre…

« Pourquoi, depuis février, aucune information n’a-t-elle été donnée aux salariés sur les risques de contagion, afin de leur permettre de bénéficier le cas échéant d’un dépistage, voire de traitement évitant le passage à la maladie ? interroge Djilla Delahaye Yelmani, représentante SUD au CHSCT de ­Sephora. L’encadrement était au courant, pas les vendeuses. ­Sephora a failli à son devoir de protection de la santé de ses salariés.  » Et à son devoir d’information du CHSCT. Celui-ci n’a pas été averti, malgré la tenue de quatre réunions depuis que la direction a signalé à la mé­decine du travail le premier cas le 12 février.

Autre dysfonctionnement, l’enquête pour déterminer le risque de contagion a été faite de manière très resserrée. Pourtant, selon les recommandations du Conseil supérieur d’hygiène publique, quand une contagiosité est suspectée, le médecin du travail, en lien avec le centre de lutte antituberculeuse départemental, doit établir la liste de toutes les personnes ayant été au contact étroit du salarié malade pour organiser d’éventuels dépistages. Une seconde enquête, élargie, a débuté en septembre, alors qu’un troisième cas est suspecté. Sephora refuse de s’exprimer au nom de la « préservation du secret médical ». A. F.

Auteur

  • Stéphane Béchaux