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Le Québec cible les fonds de pension

Actu | Ailleurs | publié le : 03.09.2014 | Ludovic Hirtzmann

Les libéraux veulent réduire le déficit des régimes de retraite municipaux.

Au voleur ! » crient depuis le début de l’été les employés muni­cipaux du Québec lors des manifes­tations organisées dans toutes les villes de la Belle Province. Policiers, pompiers, chauffeurs de bus ou retraités, ils sont plus de 122 000 à défendre leur régime de retraite. Le gouvernement libéral du Premier ministre, Philippe Couillard, veut, avec son projet de loi 3, réformer le financement de 170 régimes de retraite municipaux, afin que les travailleurs et les organismes municipaux en ­partagent les coûts et les déficits. Selon les libéraux, ces fonds de pension ont accumulé au 31 décembre 2013 un déficit de 3,9 milliards de dollars canadiens (2,6 milliards d’euros) qu’il n’est plus possible de tolérer. Les syndicats estiment que cette perte n’est que de 2,2 milliards de dollars (1,5 milliard d’euros) et qu’il sera possible de la résorber d’ici à l’an prochain. Cet été, les syndiqués ont recouvert leurs véhicules de fonction d’autocollants rouges avec un slogan : « On n’a rien volé ». Les policiers ont quitté leur uniforme pour revêtir un short ou un pantalon de treillis vert, gris, ou parfois rose !

Si les agents manifestent dans une ambiance bon enfant, la grogne est perceptible, alors que le gouvernement a dit qu’il ne reculerait pas. Mais le message des syndicats ne passe pas dans l’opinion. Plus de la moitié des travailleurs n’ont pas de fonds de pension. Les Québécois estiment donc devoir financer les retraites de privilégiés. Alors que, selon Radio-Canada, les pensionnés du secteur public vivraient deux à trois années de plus que ce qu’indiquent les statistiques officielles !

Auteur

  • Ludovic Hirtzmann