Deuxième groupe hôtelier européen, avec des enseignes comme Campanile, Première Classe ou Kyriad, Louvre Hotels Group gère un peu plus de 1 100 établissements dans 42 pays. En France, il a signé, le 7 mai, une « charte sur la sous-traitance du nettoyage » avec la CGT et la CFTC. Objectif : assurer aux salariés des sous-traitants le bénéfice d’avantages sociaux et de conditions de travail améliorées.

Ce texte, qui engage toutes les filiales de Louvre Hotels Group, stipule que le donneur d’ordres se conformera à la réglementation qui interdit le travail dissimulé ou le marchandage. Concrètement, il demandera au sous-traitant d’« installer des pointeuses électroniques infalsifiables pour assurer le suivi des temps de travail », avec remise à chaque salarié d’un relevé hebdomadaire. Le sous-traitant devra « assurer un socle de garanties sociales minimales conformes aux lois et normes conventionnelles » et s’engager à privilégier le partenariat avec des prestataires offrant des garanties sociales supplémentaires. Pour travailler avec le groupe, les sous-traitants devront lui transmettre, tous les six mois, « une attestation de fourniture des déclarations sociales et de paiement des cotisations et contributions de sécurité sociale ». Ils devront surtout respecter la loi sur la durée du travail et la rémunération (salaire minimum, majorations et heures complémentaires). Et rémunérer les salariés sur la base du nombre d’heures travaillées.

« Nous n’avons pas obtenu tout ce que nous demandions, mais nous sommes satisfaits de voir un grand groupe s’engager à faire appliquer le Code du travail », souligne Claude Levy, secrétaire général de la CGT Hôtels de prestige et économiques. Ce texte est une révolution dans un secteur qui pratique massivement la rémunération à la chambre. E. B.