S’il faut en croire Guillaume Allais, créateur du Groupe Anveol, il s’agit d’un rapprochement amical. « Entre Raymond Soubie et moi, ce rapprochement était envisagé depuis un certain temps », assure le toujours président du groupe lyonnais Anveol, fruit du regroupement des sociétés Acca Évaluation et Arcade Conseil. Après l’opération, Alixio est devenu majoritaire dans le capital d’Anveol, mais Guillaume Allais demeure associé minoritaire. « Je reste aux commandes de cette entreprise, à laquelle je tiens, pour garantir aux clients le maintien de son ADN. C’est-à-dire sa rapidité d’exécution, sa flexibilité et la qualité de ses prestations », explique-t-il. Concrètement, les 175 consultants d’Anveol ne seront pas rassemblés avec les quelque 50 collaborateurs d’Alixio. « Les métiers des deux cabinets sont différents. Un regroupement n’aurait aucun sens », poursuit Guillaume Allais.

Anveol est un cabinet spécialisé dans l’accompagnement professionnel. Parmi ces consultants figurent de nombreux coachs et psychologues du travail, des spécialistes du recrutement, du conseil en ressources humaines et en accompagnement. De son côté, Alixio est une société de conseil stratégique en restructuration, en ingénierie sociale et en gestion du changement, dotée de deux filiales : Alixio Executive Management – qui développe une activité de management de transition – et Alixio Revitalia – qui propose des solutions de réindustrialisation et de revitalisation des territoires en cas de désengagement industriel. « Anveol travaille en amont, lorsqu’il faut accompagner les salariés victimes de restructuration. Alors qu’Alixio intervient plus tard, au moment des fermetures de site », précise Guillaume Allais, qui espère bien bénéficier du savoir-faire de l’entreprise de Raymond Soubie en matière de conduite du changement et d’accompagnement des salariés qui restent après un plan social. « Notre réunion nous permettra de répondre à des appels d’offres plus complexes », résume le consultant. Certes, mais la hiérarchie entre partenaires est claire, car les profitabilités des deux entités sont très différentes. Si Alixio a dégagé 756 000 euros de résultat net pour 8 millions de chiffre d’affaires en 2012, Anveol affichait un résultat négatif de 175 000 euros pour 6,5 millions de chiffre d’affaires. E. B.