En 2012, Michel Sapin avait bénéficié de l’euphorie post élection présidentielle. François Rebsamen, lui, hérite de la mauvaise cote de popularité de son président et de scrutins électoraux qui traduisent toute la défiance des Français à l’égard de la gauche au pouvoir.

La conférence sociale des 7 et 8 juillet sera le baptême du feu de l’actuel ministre du Travail, mais aussi l’heure de vérité d’une méthode hollandaise, celle du dialogue social, qui, jusque-là, n’avait pas encore connu trop de ratés. Jean-Claude Mailly a déjà prévenu qu’il boycotterait tout débat sur le pacte de responsabilité. « À un moment donné, la com, ça suffit ! » a lancé le secrétaire général.

La CGT a renchéri en annonçant sa présence, mais sans s’investir. Pour déminer le terrain et éviter que sa conférence ne se transforme en sommet social façon Sarkozy, l’ancien maire de Dijon a promis que salaires, protection sociale et services publics seront évoqués. Sujets typiquement syndicaux, mais guère patronaux. Le Medef tient à sa case « coût du travail » et à ses 30 milliards d’euros prévus dans le cadre du pacte. Joli dialogue de sourds en perspective.