Spécialiste du positive restructuring, Tarek S. Hosni est convaincu qu’il faut vendre d’une manière totalement différente le changement aux Français, dans les entreprises et au sommet de l’État. Il tente de fixer les contours de ce qu’il appelle « l’ADN du changement ». « Place à l’entreprise flexible, capable d’évoluer très rapidement, organisée à partir d’unités à taille humaine et apte à développer l’intelligence collective » : l’agilité des organisations est la condition de leur survie. Il faut aussi savoir dépasser le scepticisme, ce qui implique un vrai leadership. De longs développements sont également consacrés à l’esprit d’innovation. L’auteur esquisse en conclusion un portrait du dirigeant de demain, entrepreneur, digital, charismatique, pragmatique, exemplaire… Bref, fidèle à ses préceptes, lui aussi sait être très optimiste.
Le Changement positif, Tarek S. Hosni. Éditions Débats publics. 163 pages, 18 euros.
Ingénieur de formation, Nicolas Vedovato a privilégié la forme romanesque pour raconter le parcours du combattant du créateur d’entreprise. Chaque étape du récit est suivie d’une fiche pratique qui développe un volet de l’aventure entrepreneuriale : créer quand on est chômeur ou en restant salarié, parler avec son banquier, protéger son patrimoine immatériel, affronter un contrôle fiscal. Pas de happy end, juste un constat : « Je me retrouve seul, derrière mon ordinateur, à devoir tout reconstruire. »
C’est décidé, je crée mon entreprise. Conseils utiles d’un entrepreneur, Nicolas Vedovato. Éditions Eyrolles. 290 pages, 20 euros.
Le constat est sans appel : à travail égal, une femme est moins bien payée qu’un homme. Tous métiers, qualifications et temps de travail confondus, leur revenu salarial moyen est inférieur de 27 % à celui des hommes. Idem dans le secteur public. Annie Batlle revient sur la longue histoire d’une inégalité et montre combien le management des entreprises reste « la maison des hommes ». Le système managérial est guerrier, le pouvoir se joue aussi sur le temps gagné sur la vie familiale, la discrétion n’y est pas de mise… L’auteure note avec satisfaction la montée de la mobilisation dans l’opinion. Bon début d’une nouvelle collection.
Les femmes valent-elles moins cher que les hommes ?, Annie Batlle. Éditions Belin. 80 pages, 5,90 euros.
