À l’aube de son 50^e anniversaire, la CFDT fait peau neuve. Elle va profiter de son 48^e congrès, à Marseille, du 2 au 6 juin, pour effacer de ses statuts toute référence au christianisme, en lui substituant le terme plus général d’humanisme. La centrale va aussi officialiser, dans son texte de référence, son engagement sur les questions environnementales. La parité au sein des instances de direction ne figure pas, en revanche, au nombre des modifications statutaires. L’organisation de Laurent Berger passe directement aux travaux pratiques en se dotant, pour la première fois, d’une commission exécutive composée d’autant de femmes que d’hommes. Intègrent ainsi la structure Jocelyne Cabanal, secrétaire régionale de Bretagne, Inès Minin, chargée du développement de la CFDT chez les jeunes, et Marylise Léon, à l’action revendicative au sein de la Fédération chimie-énergie. En sortent Patrick Pierron, qui n’a pas convaincu, et Marcel Grignard, dont le départ était annoncé depuis de longs mois.

Des décisions symboliques nécessaires mais insuffisantes pour relever le premier défi de la maison, celui de la syndicalisation. Avec quelque 870 000 adhérents revendiqués, la CFDT fait la course en tête mais elle piétine. Pour booster les recrutements, elle va faire évoluer les missions de la Cnas, sa caisse de grève. Mais aussi développer son offre de services en généralisant son programme « Réponses à la carte » pour aider les adhérents à résoudre leurs difficultés d’ordre professionnel ou personnel.