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Les jours fériés de la discorde

Actu | À suivre | publié le : 05.05.2014 | S. B.

L’association Les Genêts d’or solde un vieux différend interne. Et met en cause son syndicat, le Syneas.

Adulés des salariés, les ponts du mois de mai font la hantise des employeurs. Et notamment de la direction des Genêts d’or, une association du Finistère qui emploie 1 200 salariés dans 28 établissements pour personnes handicapées ou dépendantes. Au terme d’un long combat judiciaire perdu devant la Cour de cassation, la structure se voit contrainte de modifier sa façon de calculer les récupérations dues à ses très nombreux collaborateurs à pied d’œuvre les jours fériés. Avec effet rétroactif sur trois ans. « La méthode utilisée aboutissait à faire travailler autant les salariés, qu’ils soient ou non de repos les jours fériés », précise la déléguée cédétiste, Yvonne Le Ménédeu. Alors même que la convention collective prévoit des récupérations spécifiques.

Clos en juillet 2013, le débat juridique a laissé la place à de longues négos pour dédommager les troupes. Les parties ont fini par se mettre d’accord, à la mi-avril : les salariés récupéreront la moitié des heures dues sous forme de repos, l’autre en numéraires. Pour Les Genêts d’or, la note est salée : la direction parle de 550 000 euros à débourser, sans compter les éventuels CDD. Un surcoût que l’association, qui vit largement de fonds publics, aimerait faire prendre en charge par sa tutelle, la DGCS.

Le contentieux pourrait ne pas en rester là. Car la structure est furieuse contre le Syneas, dont elle a maintes fois sollicité les conseils. Pour obtenir la même réponse erronée. « On est en droit d’attendre de son syndicat de l’expertise et de la sécurisation. Or le nôtre a très mal travaillé », confie Jean-Pierre Phelippeau, le DG des Genêts d’or. L’association envisage maintenant des suites. « Un avocat a été engagé contre le Syneas », peut-on lire dans un compte rendu de négo daté du 20 mars. Sollicité, son directeur, Stéphane Racz, n’a pas souhaité s’exprimer. Mais l’affaire va alourdir le climat social de sa maison, secouée par des départs et des arrêts longue maladie. Une situation jugée « préoccupante », fin 2013, par un spécialiste des risques psychosociaux, AD Conseil.

Auteur

  • S. B.