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L’homme qui a dit oui

Actu | Eux | publié le : 05.03.2014 | A.-C. G.

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L’homme qui a dit oui

Crédit photo A.-C. G.

Le pouvoir ne m’intéresse pas. Ce qui m’importe, c’est l’exercice de la responsabilité ! » André Milan, secrétaire général de la Fédération générale des transports et de l’équipement CFDT, est en colère. Après plus de deux mois d’une négociation aussi intense que hors norme, il a dit oui à la barre du tribunal de commerce de Pontoise au plan de reprise de Mory Ducros par le fonds de retournement Arcole Industries (voir page 10). La société échappe à la liquidation judiciaire et 2 210 emplois sur 5 200 sont sauvegardés. Une décision prise contre la volonté des délégués syndicaux CFDT du transporteur, insatisfaits par la prime supralégale négociée (30 millions d’euros qui seront répartis entre les 3 000 salariés licenciés), mais avec le soutien des élus CFDT du CE. Un fait rarissime qui s’explique par deux visions du syndicalisme au sein d’une même CFDT plus que divisée. Et qui vaut au patron de la FGTE d’être accusé d’autoritarisme par son bureau fédéral, et notamment l’Union fédérale route. « J’ai engagé la signature de la CFDT, j’ai repris la délégation de pouvoir, car il ne pouvait en être autrement. Les statuts de la fédération m’y autorisent », assure André Milan. Et l’article L. 2231-2 du Code du travail le prévoit. « On ne s’engage pas dans deux mois de négociation pour exiger toujours plus », fustige le cheminot, qui ne supporte pas que l’on doute de son inves­tissement syndical forgé au sein de la SNCF. Il a été tour à tour délégué du personnel, secrétaire de CE, membre du comité de groupe, puis du conseil d’administration du holding des filiales du groupe ferroviaire, SNCF Participations.

André Milan

Secrétaire général de la Fédération générale des transports et de l’équipement CFDT.

Auteur

  • A.-C. G.