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Total achète la paix à Carling

Actu | À suivre | publié le : 03.02.2014 | S. B.

Le groupe a négocié un accord très haut de gamme pour restructurer en douceur son site mosellan.

L’arrêt, prévu fin 2015, du dernier vapocraqueur en activité sur la plate-forme chimique de Carling constitue une nouvelle désillusion pour l’industrie lorraine. Quand bien même Total promet d’investir 160 millions d’euros sur le site pour en faire son centre européen des résines d’hydrocarbures et un leader européen des polymères. Annoncée en septembre, la fermeture va en effet se traduire par la suppression de 210 postes – sans licenciement sec – sur les 554 que compte le groupe.

Une profonde mutation, effective à l’horizon 2016, que la direction a choisi d’anticiper en lançant des discussions avec les syndicats dès l’été dernier. Un processus innovant conclu le 1er octobre par la signature (hormis la CGT) d’un texte « relatif au projet d’évolution du site ». Le DG de la branche raffinage-chimie s’y engage à renforcer l’attractivité de la plate-forme, notamment en oeuvrant à l’implantation de nouveaux projets industriels via un fonds de soutien. Mais aussi à négocier une très large palette de mesures sociales d’accompagnement.

Promesse tenue. Ratifié fin 2013, et validé par la Direccte, l’accord social s’intéresse, dans sa première partie, au suivi des collaborateurs changeant de poste. Puis traite longuement, dans la seconde, du cas des salariés âgés qui, proches de la retraite, formeront l’essentiel des futurs départs. Les seniors ayant acquis leurs droits à pension bénéficieront ainsi d’une prime de retraite majorée. Les autres d’un régime de dispense d’activité avec maintien du contrat de travail.

Baptisé Dacar, ce dispositif s’avère très avantageux. Les personnels de jour et postés pourront ainsi respectivement anticiper leur départ en retraite à taux plein de trois et cinq ans, moyennant 77 % de leur salaire brut de référence. Une rémunération qui inclut les primes de poste, de vacances, de jours fériés, d’astreinte ou de nuisance. Ils bénéficieront aussi d’une « indemnité préjudicielle de départ volontaire en retraite » pouvant atteindre quinze mois de salaire pour vingt ans de maison. De quoi s’assurer la paix sociale.

Auteur

  • S. B.