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Le journal des RH

Le territoire n’est pas l’ennemi de la mondialisation

Le journal des RH | formation | publié le : 31.12.2013 | A.-C. G.

Qu’est-ce que le baromètre Business school impact score (BSIS) ?

Le BSIS a été mis au point par la Fnege, la Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises. Il part du présupposé qu’un établissement d’enseignement a forcément un impact territorial. L’année dernière, deux ­experts de la Fnege sont venus auditionner des collègues administratifs, des enseignants, des partenaires, pendant deux jours. Nous leur avons fourni des données concernant notre budget, le nombre de stages effectués par les étudiants, les activités, comme les chaires, les missions en entreprises qui nous mettent en lien avec le territoire. L’idée était de répondre à une question simple : si l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Grenoble disparaissait demain, le territoire s’en rendrait-il compte ?

Et quelle est la réponse ?

Le BSIS apprécie l’impact de l’IAE aux niveaux financier et économique mais aussi en termes d’innovation et d’image. Nous savons désormais que l’impact financier de l’IAE sur le territoire est vingt-cinq fois supérieur à son budget (3 millions d’euros). Nos étudiants, nos enseignants, les congressistes que nous accueillons consomment, dépensent, se déplacent dans la région grenobloise. L’IAE est également créateur d’emplois, via la création et la reprise d’entreprises (80 emplois). Nos interventions en entreprises à travers des stages, des missions, représentent 237 emplois.

Comment utilisez-vous ces résultats ?

Nous ne l’avions pas envisagé, mais ce baromètre est un formidable outil de sens en interne. Nos collaborateurs connaissent la contribution de l’IAE, donc celle de leur travail, à leur territoire. Il nous permet aussi d’entrer en dialogue avec la ville, la métropole, les autres acteurs économiques, et de changer l’image assez injuste qu’ils pouvaient avoir de l’IAE, perçu à tort comme un petit institut sans grand impact pour Grenoble. Nous savons désormais que c’est faux.

Les écoles de management cherchent à se détacher de leur image trop franco-française. Votre démarche ne va-t-elle pas à rebours de cette tendance ?

Dans la stratégie de l’IAE, l’international est aussi un axe ­important. Nous sommes per­suadés que nous devons nous appuyer sur une base territoriale forte pour y parvenir. Ainsi, en février nous recevons des cadres brésiliens pour leur faire découvrir l’écosystème d’innovation de Grenoble. Notre ancrage territorial joue à plein. Les écoles qui veulent faire oublier leur attachement à un territoire se trompent de voie et le font un peu trop par mimétisme. Dans quelques années, le mouvement s’inversera car le territoire n’est pas l’ennemi de la mondialisation.

Auteur

  • A.-C. G.