Si le gouvernement québécois a fait de l’industrie des technologies de l’information (TIC) une priorité pour la métropole montréalaise dès la fin des années 1990, 2013 a marqué la consécration pour le secteur. C’est ce que révèle une étude de KPMG-Secor intitulée « Les industries créatives : catalyseurs de richesse et de rayonnement pour la métropole ». La création d’emplois dans ce domaine, qui comprend aussi les secteurs de la publicité et du cinéma, a augmenté deux fois plus rapidement en 2012 que dans les autres activités. Avec 91 000 salariés montréalais dans ce secteur, la croissance des embau­ches a été surtout exponentielle dans le domaine des jeux vidéo, lequel a connu une expansion de plus de 700 % entre 2002 et 2012 !

Les sociétés françaises sont souvent les principales promotrices de ces créations d’emplois. L’éditeur hexagonal de jeux vidéo Ubisoft, présent au Québec depuis 1997, a annoncé fin septembre la création de 500 nouveaux emplois au cours des sept prochaines années. Si le pôle multimédia montréalais repose en bonne partie sur les 2 700 employés d’Ubisoft, de nombreuses entreprises hexagonales des TIC ont élu domicile au Québec en 2013 : la société d’ingénierie informatique Alten a promis de créer 200 emplois, tout comme les studios Technicolor et l’entreprise de logiciels libres Linagora (55 postes). C’est sans compter Ankama Studio, I Can Fly et bien d’autres.

Les patrons français vantent la souplesse du marché du travail, des charges sociales peu élevées (16 % pour l’employeur en 2013) et la fiscalité avantageuse pour les sociétés étrangères. De quoi faire du Québec un eldorado pour les TIC.